• Notre-Dame des Douleurs

    Le 15 septembre, au lendemain de la fête de la Croix glorieuse, l’Eglise fait mémoire de la Bienheureuse Vierge, Marie des Douleurs. La liturgie célèbre ainsi la compassion de Marie au pied de la croix. Celle que l’on invoque parfois sous le nom de Notre Dame des sept douleurs partage en effet la souffrance de son fils et nous rappelle la peine des hommes et l’urgence de compatir et de venir en aide à notre prochain.

    Marie a communié intimement à la passion de son Fils. Aussi a-t-elle été associée d’une manière unique à la gloire de sa résurrection. C’est pour cela que nous célébrons la compassion de Marie au lendemain de la fête de l’exaltation de la Sainte Croix. Cette fête nous rappelle qu’au pied de la croix la maternité de Marie s’est étendue à tout le corps du Christ, qui est l’Église.

    Marie, tu m'apparais au sommet du Calvaire
    Debout près de la Croix, comme un prêtre à l'autel
    Offrant pour apaiser la justice du Père
    Ton bien-aimé Jésus, le doux Emmanuel...
    Un prophète l'a dit, ô Mère désolée,
    «Il n'est pas de douleur semblable à ta douleur!»
    O Reine des Martyrs, en restant exilée
    Tu prodigues pour nous tout le sang de ton coeur !

    PN 54 - Pourquoi je t'aime, ô Marie !

     

    Stabat Mater dolorosa

     

    Stabat Mater dolorósa
    Iuxta Crucem lacrimósa,
    Dum pendébat Fílius.
    Debout, la Mère des douleurs,
    Près de la croix était en larmes,
    Quand son Fils pendait au bois.
    Cuius ánimam geméntem,
    Contristátam et doléntem
    Pertransívit gládius.
    Alors, son âme gémissante,
    Toute triste et toute dolente,
    Un glaive le transperça.
    O quam tristis et afflícta
    Fuit illa benedícta
    Mater Unigéniti !
    Qu’elle était triste, anéantie,
    La femme entre toutes bénie,
    La Mère du Fils de Dieu !
    Quæ mærébat et dolébat,
    Pia Mater, dum vidébat
    Nati poenas íncliti.
    Dans le chagrin qui la poignait,
    Cette tendre Mère pleurait
    Son Fils mourant sous ses yeux.
    Quis est homo, qui non fleret,
    Matrem Christi si vidéret
    In tanto supplício ?
    Quel homme sans verser de pleurs
    Verrait la Mère du Seigneur
    Endurer si grand supplice ?
    Quis non posset contristári,
    Christi Matrem contemplári
    Doléntem cum Fílio ?
    Qui pourrait dans l’indifférence
    Contempler en cette souffrance
    La Mère auprès de son Fils ?
    Pro peccátis suæ gentis
    Vidit Iesum in torméntis
    Et flagéllis súbditum.
    Pour toutes les fautes humaines,
    Elle vit Jésus dans la peine
    Et sous les fouets meurtri.
    Vidit suum dulcem
    Natum Moriéndo desolátum,
    Dum emísit spíritum.
    Elle vit l’Enfant bien-aimé
    Mourir tout seul, abandonné,
    Et soudain rendre l’esprit.
    Eia, Mater, fons amóris,
    Me sentíre vim dolóris
    Fac, ut tecum lúgeam.
    Ô Mère, source de tendresse,
    Fais-moi sentir grande tristesse
    Pour que je pleure avec toi.
    Fac, ut árdeat cor meum
    In amándo Christum Deum,
    Ut sibi compláceam.
    Fais que mon âme soit de feu
    Dans l’amour du Seigneur mon Dieu :
    Que je lui plaise avec toi.
    Sancta Mater, istud agas,
    Crucifixi fige plagas
    Cordi meo válida.
    Mère sainte, daigne imprimer
    Les plaies de Jésus crucifié
    En mon cœur très fortement.
    Tui Nati vulneráti,
    Tam dignáti pro me pati,
    Poenas mecum dívide.
    Pour moi, ton Fils voulut mourir,
    Aussi donne-moi de souffrir
    Une part de ses tourments.
    Fac me tecum pie flere,
    Crucifíxo condolére,
    Donec ego víxero.
    Donne-moi de pleurer en toute vérité,
    Comme toi près du crucifié,
    Tant que je vivrai !
    Iuxta Crucem tecum stare
    Et me tibi sociáre
    In planctu desídero.
    Je désire auprès de la croix
    Me tenir, debout avec toi,
    Dans ta plainte et ta souffrance.
    Virgo vírginum præclára.
    Mihi iam non sis amára :
    Fac me tecum plángere.
    Vierge des vierges, toute pure,
    Ne sois pas envers moi trop dure,
    Fais que je pleure avec toi.
    Fac, ut portem Christi mortem,
    Passiónis fac consórtem
    Et plagas recólere.
    Du Christ fais-moi porter la mort,
    Revivre le douloureux sort
    Et les plaies, au fond de moi.
    Fac me plagis vulnerári,
    Fac me Cruce inebriári
    Et cruóre Fílii.
    Fais que ses propres plaies me blessent,
    Que la croix me donne l’ivresse
    Du sang versé par ton Fils.
    Flammis ne urar succénsus,
    Per te, Virgo, sim defénsus
    In die iudícii.
    Je crains les flammes éternelles ;
    O Vierge, assure ma tutelle
    A l’heure de la justice.
    Christe, cum sit hinc exíre.
    Da per Matrem me veníre
    Ad palmam victóriæ.
    Ô Christ, à l’heure de partir,
    Puisse ta Mère me conduire
    À la palme des vainqueurs.
    Quando corpus moriétur,
    Fac, ut ánimæ donétur
    Paradísi glória. Amen. Allelúia.
    À l’heure où mon corps va mourir,
    À mon âme, fais obtenir
    La gloire du paradis. Amen. Alléluia.

     

     

    Notre-Dame des Douleurs


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