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Pourquoi je t'aime, ô Marie !
Oh ! je voudrais chanter, Marie, pourquoi je t'aime
Pourquoi ton nom si doux fait tressaillir mon coeur
Et pourquoi la pensée de ta grandeur suprême
Ne saurait à mon âme inspirer de frayeur.
Si je te contemplais dans ta sublime gloire
Et surpassant l'éclat de tous les bienheureux
Que je suis ton enfant je ne pourrais le croire
Ô Marie, devant toi, je baisserais les yeux !...
Il faut pour qu'un enfant puisse chérir sa mère
Qu'elle pleure avec lui, partage ses douleurs
Ô ma Mère chérie, sur la rive étrangère
Pour m'attirer à toi, que tu versas de pleurs !...
En méditant ta vie dans le saint Évangile
J'ose te regarder et m'approcher de toi
Me croire ton enfant ne m'est pas difficile
Car je te vois mortelle et souffrant comme moi...
Lorqu'un ange du Ciel t'offre d'être la Mère
Du Dieu qui doit régner toute l'éternité
Je te vois préférer, ô Marie, quel mystère !
L'ineffable trésor de la virginité.
Je comprends que ton âme, ô Vierge Immaculée
Sois plus chère au Seigneur que le divin séjour
Je comprends que ton âme, Humble et Douce Vallée
Peut contenir Jésus, L'Océan de l'Amour !...
Oh ! je t'aime, Marie, te disant la servante
Du Dieu que tu ravis par ton humilité
Cette vertu cachée te rend toute-puissante
Elle attire en ton coeur la Sainte Trinité
Alors l'Esprit d'Amour te couvrant de son ombre
Le Fils égal au Père en toi s'est incarné...
De ses frères pécheurs bien grand sera le nombre
Puisqu'on doit l'appeler : Jésus, ton premier-né !...
Ô Mère bien-aimée, malgré ma petitesse
Comme toi je possède en moi Le Tout-Puissant
Mais je ne tremble pas en voyant ma faiblesse :
Le trésor de la mère appartient à l'enfant
Et je suis ton enfant, ô ma Mère chérie
Tes vertus, ton amour, ne sont-ils pas à moi ?
Aussi lorsqu'en mon coeur descend la blanche Hostie
Jésus, ton Doux Agneau, croit reposer en toi !...
Tu me le fais sentir, ce n'est pas impossible
De marcher sur tes pas, ô Reine des élus,
L'étroit chemin du Ciel, tu l'as rendu visible
En pratiquant toujours les plus humbles vertus.
Auprès de toi, Marie, j'aime à rester petite,
Des grandeurs d'ici-bas je vois la vanité,
Chez Sainte Élizabeth, recevant ta visite,
J'apprends à pratiquer l'ardente charité.
Là j'écoute ravie, Douce Reine des anges,
Le cantique sacré qui jaillit de ton coeur.
Tu m'apprends à chanter les divines louanges
A me glorifier en Jésus mon Sauveur.
Tes paroles d'amour sont de mystiques roses
Qui doivent embaumer les siècles à venir.
En toi le Tout-Puissant a fait de grandes choses
Je veux les méditer, afin de l'en bénir.
Quand le bon Saint Joseph ignore le miracle
Que tu voudrais cacher dans ton humilité
Tu te laisses pleurer tout près du Tabernacle
Qui voile du Sauveur la divine beauté !...
Oh ! que j'aime, Marie, ton éloquent silence,
Pour moi c'est un concert doux et mélodieux
Qui me dit la grandeur et la toute-puissance
D'une âme qui n'attend son secours que des Cieux...
Plus tard à Bethléem, ô Joseph et Marie !
Je vous vois repoussés de tous les habitants
Nul ne veut recevoir en son hôtellerie
De pauvres étrangers, la place est pour les grands...
La place est pour les grands et c'est dans une étable
Que la Reine des Cieux doit enfanter un Dieu.
Ô ma Mère chérie, que je te trouve aimable
Que je te trouve grande en un si pauvre lieu !...
Quand je vois L'Éternel enveloppé de langes
Quand du Verbe Divin j'entends le faible cri
Ô ma Mère chérie, je n'envie plus les anges
Car leur Puissant Seigneur est mon Frère chéri !...
Que je t'aime, Marie, toi qui sur nos rivages
As fait épanouir cette Divine Fleur !...
Que je t'aime écoutant les bergers et les mages
Et gardant avec soin toute chose en ton coeur !...
Je t'aime te mêlant avec les autres femmes
Qui vers le temple saint ont dirigé leurs pas
Je t'aime présentant le Sauveur de nos âmes
Au bienheureux Vieillard qui le presse en ses bras,
D'abord en souriant j'écoute son cantique
Mais bientôt ses accents me font verser des pleurs.
Plongeant dans l'avenir un regard prophétique
Siméon te présente un glaive de douleurs.
Ô Reine des martyrs, jusqu'au soir de ta vie
Ce glaive douloureux transpercera ton coeur
Déjà tu dois quitter le sol de ta patrie
Pour éviter d'un roi la jalouse fureur.
Jésus sommeille en paix sous les plis de ton voile
Joseph vient te prier de partir à l'instant
Et ton obéissance aussitôt se dévoile
Tu pars sans nul retard et sans raisonnement.
Sur la terre d'Égypte, il me semble, ô Marie
Que dans la pauvreté ton coeur reste joyeux,
Car Jésus n'est-Il pas la plus belle Patrie,
Que t'importe l'exil, tu possèdes les Cieux ?...
Mais à Jérusalem, une amère tristesse
Comme un vaste océan vient inonder ton coeur
Jésus, pendant trois jours, se cache à ta tendresse
Alors c'est bien l'exil dans toute sa rigueur !...
Enfin tu l'aperçois et la joie te tranporte,
Tu dis au bel Enfant qui charme les docteurs :
« Ô mon Fils, pourquoi donc agis-tu de la sorte ?
« Voilà ton père et moi qui te cherchions en pleurs. »
Et l'Enfant Dieu répond (oh quel profond mystère !)
A la Mère chérie qui tend vers lui ses bras :
« Pourquoi me cherchiez-vous ?...Aux oeuvres de mon Père
« Il faut que je m'emploie : ne le savez-vous pas ? »
L'Évangile m'apprend que croissant en sagesse
A Joseph, à Marie, Jésus reste soumis
Et mon coeur me révèle avec quelle tendresse
Il obéit toujours à ses parents chéris.
Maintenant je comprends le mystère du temple,
Les paroles cachées de mon Aimable Roi.
Mère, ton doux Enfant veut que tu sois l'exemple
De l'âme qui Le cherche en la nuit de la foi.
Puisque le Roi des Cieux a voulu que sa Mère
Soit plongée dans la nuit, dans l'angoisse du coeur;
Marie, c'est donc un bien de souffrir sur la terre ?
Oui souffrir en aimant, c'est le plus pur bonheur !...
Tout ce qu'Il m'a donné Jésus peut le reprendre
Dis-lui de ne jamais se gêner avec moi...
Il peut bien se cacher, je consens à l'attendre
Jusqu'au jour sans couchant où s'éteindra ma foi...
Je sais qu'à Nazareth, Mère pleine de grâces
Tu vis très pauvrement, ne voulant rien de plus
Point de ravissements, de miracles, d'extases
N'embellissant ta vie, ô Reine des Élus !...
Le nombre des petits est bien grand sur la terre
Ils peuvent sans trembler vers toi lever les yeux
C'est pour la voie commune, incomparable Mère
Qu'il te plaît de marcher pour les guider aux Cieux.
En attendant le Ciel, ô ma Mère chérie,
Je veux vivre avec toi, te suivre chaque jour
Mère, en te contemplant, je me plonge ravie
Découvrant dans ton coeur des abîmes d'amour.
Ton regard maternel bannit toutes mes craintes
Il m'apprend à pleurer, il m'apprend à jouir.
Au lieu de mépriser les joies pures et saintes
Tu veux les partager, tu daignes les bénir.
Des époux de Cana voyant l'inquiétude
Qu'ils ne peuvent cacher, car ils manquent de vin
Au Sauveur tu le dis dans ta sollicitude
Espérant le secours de son pouvoir divin.
Jésus semble d'abord repousser ta prière
« Qu'importe » répond-Il, « femme, à vous et à moi ? »
Mais au fond de son coeur, Il te nomme sa Mère
Et son premier miracle, Il l'opère pour toi...
Un jour que les pécheurs écoutent la doctrine
De Celui qui voudrait au Ciel les recevoir
Je te trouve avec eux, Marie, sur la colline
Quelqu'un dit à Jésus que tu voudrais le voir,
Alors, ton Divin Fils devant la foule entière
De son amour pour nous montre l'immensité
Il dit : « Quel est mon frère et ma soeur et ma Mère,
« Si ce n'est celui-là qui fait ma volonté ? »
Ô Vierge Immaculée, des mères la plus tendre
En écoutant Jésus, tu ne t'attristes pas
Mais tu te réjouis qu'Il nous fasse comprendre
Que notre âme devient sa famille ici-bas
Oui tu te réjouis qu'Il nous donne sa vie,
Les trésors infinis de sa divinité !...
Comment ne pas t'aimer, ô ma Mère chérie
En voyant tant d'amour et tant d'humilité !
Tu nous aime, Marie, comme Jésus nous aime
Et tu consens pour nous à t'éloigner de Lui.
Aimer c'est tout donner et se donner soi-même
Tu voulus le prouver en restant notre appui.
Le Sauveur connaissait ton immense tendresse
Il savait les secrets de ton coeur maternel,
Refuge des pécheurs, c'est à toi qu'Il nous laisse
Quand Il quitte la Croix pour nous attendre au Ciel.
Marie, tu m'apparais au sommet du Calvaire
Debout près de la Croix, comme un prêtre à l'autel
Offrant pour apaiser la justice du Père
Ton bien-aimé Jésus, le doux Emmanuel...
Un prophète l'a dit, ô Mère désolée,
« Il n'est pas de douleur semblable à ta douleur ! »
Ô Reine des Martyrs, en restant exilée
Tu prodigues pour nous tout le sang de ton coeur !
La maison de Saint Jean devient ton seul asile
Le fils de Zébédée doit remplacer Jésus...
C'est le dernier détail que donne l'Évangile
De la Reine des Cieux il ne me parle plus.
Mais son profond silence, ô ma Mère chérie
Ne révèle-t-il pas que Le Verbe Éternel
Veut Lui-même chanter les secrets de ta vie
Pour charmer tes enfants, tous les Élus du Ciel ?
Bientôt je l'entendrai cette douce harmonie
Bientôt dans le beau Ciel, je vais aller te voir
Toi qui vins me sourire au matin de ma vie
Viens me sourire encor... Mère... voici le soir !...
Je ne crains plus l'éclat de ta gloire suprême
Avec toi j'ai souffert et je veux maintenant
Chanter sur tes genoux, Marie, pourquoi je t'aime
Et redire à jamais que je suis ton enfant !...
La petite Thérèse
Bonne fête de l'Immaculée Conception !
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Sainte Cécile
Ô Sainte bien-aimée, je contemple ravie
Le sillon lumineux qui demeure après toi
Je crois entendre encor ta douce mélodie,
Oui, ton céleste chant arrive jusqu'à moi.
De mon âme exilée écoute la prière
Laisse-moi reposer sur ton coeur virginal
Ce lys immaculé qui brilla sur la terre
D'un éclat merveilleux et presque sans égal.
Ô très chaste Colombe, en traversant la vie
Tu ne cherchas jamais d'autre époux que Jésus,
Ayant choisi ton âme, Il se l'était unie
La trouvant embaumée de toutes les vertus.
Cependant un mortel, radieux de jeunesse,
Respira ton parfum, blanche et céleste fleur !
Afin de te cueillir, de gagner ta tendresse,
Valérien voulut te donner tout son coeur.
Bientôt il prépara des noces magnifiques,
Son palais retentit de chants mélodieux...
Mais ton coeur virginal redisait des cantiques
Dont l'écho tout divin s'élevait jusqu'aux Cieux !
Que pouvais-tu chanter, si loin de ta Patrie,
Et voyant près de toi ce fragile mortel ?
Sans doute tu voulais abandonner la vie
Et t'unir pour toujours à Jésus dans le Ciel...
Mais non... j'entends vibrer ta lyre séraphique,
Lyre de ton amour dont l'accent fut si doux,
Tu chantais au Seigneur ce sublime cantique :
« Conserve mon coeur pur, Jésus mon tendre Époux ! »
Ineffable abandon ! Divine mélodie !
Tu dévoiles l'amour par ton céleste chant.
L'amour qui ne craint pas, qui s'endort et s'oublie
Sur le Coeur de son Dieu, comme un petit enfant...
Dans la voûte azurée parut la blanche étoile
Qui venait éclairer de ses timides feux
La lumineuse nuit qui nous montra sans voile
Le virginal amour des époux dans les Cieux...
Alors Valérien rêvait la jouissance,
Cécile, ton amour était tout son désir...
Il trouva le bonheur dans ta noble alliance
Tu lui montras la vie qui ne doit pas finir.
« Jeune ami, lui dis-tu, près de moi toujours veille
« Un ange du Seigneur qui garde mon coeur pur,
« Il ne me quitte pas, alors que je sommeille,
« Il me couvre avec joie de ses ailes d'azur.
« La nuit, je vois briller son aimable visage
« D'un éclat bien plus doux que les feux du matin,
« Sa face me paraît la transparente image
« Le pur rayonnement du visage divin. »
Valérien reprit : « Montre-moi ce bel Ange,
« Afin qu'à ton serment je puisse ajouter foi.
« Autrement, crains déjà que mon coeur se change
« En terrible fureur, en haine contre toi... »
Ô Colombe cachée dans le creux de la pierre !
Tu ne redoutais pas les filets du chasseur
La Face de Jésus te montrait sa lumière,
L'Évangile sacré reposait sur ton coeur...
Tu repris aussitôt avec un doux sourire :
« Mon céleste Gardien exauce ton désir,
« Bientôt tu le verras, il daignera te dire
« Que pour voler aux Cieux, tu dois être martyr.
« Mais avant de le voir, il faut que le baptême
« Répande dans ton âme une sainte blancheur,
« Il faut que le vrai Dieu l'habite par Lui-même
« Il faut que l'Esprit-Saint soit la vie de ton coeur.
« Le Verbe, Fils de Dieu et le Fils de Marie,
« Dans son immense amour s'immole sur l'autel.
« Tu dois aller t'asseoir au Banquet de la Vie
« Afin de recevoir Jésus le Pain du Ciel.
« Alors le Séraphin t'appellera son frère,
« Et voyant dans ton coeur le trône de son Dieu
« Il te fera quitter les plages de la terre
« Tu verras le séjour de cet esprit de feu. »
- « Je sens brûler mon coeur d'une nouvelle flamme »
S'écria dans sa joie l'ardent patricien.
« Je veux que le vrai Dieu habite dans mon âme,
« Cécile, mon amour sera digne du tien !... »
Revêtu de la robe emblème d'innocence,
Valérien put voir le bel ange des Cieux,
Il contempla ravi sa sublime puissance
Il vit le doux éclat de son front radieux.
Le brillant séraphin tenait de fraîches roses
Mélangées de beaux lys éclatants de blancheur.
Dans les jardins du Ciel, ces fleurs étaient écloses
Sous les rayons d'Amour de l'Astre créateur.
« Époux chéris des Cieux, les roses du martyre
« Couronneront vos fronts, dit l'ange du Seigneur,
« Il n'y a pas de voix, il n'y a pas de lyre
« Capables de chanter cette grande faveur !
« Je m'abîme en mon Dieu, je contemple ses charmes,
« Mais je ne puis pour lui m'immoler et souffrir,
« Je ne puis lui donner ni mon sang ni mes larmes
« Malgré tout mon amour, je ne saurais mourir...
« La pureté, de l'ange est le brillant partage
« Son immense bonheur ne doit jamais finir,
« Mais sur le Séraphin, vous avez l'avantage
« Vous pouvez être purs, et vous pouvez souffrir !...
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« De la virginité vous voyez le symbole
« Dans ces lys embaumés que vous envoie l'Agneau
« Vous serez couronnés de la blanche auréole,
« Vous chanterez toujours le cantique nouveau.
« Votre chaste union enfantera des âmes
« Qui ne rechercheront d'autre époux que Jésus,
« Vous les verrez briller comme de pures flammes,
« Près du trône divin, au séjour des élus. »
Cécile, prête-moi ta douce mélodie
Je voudrais convertir à Jésus tant de coeurs !
Je voudrais comme toi sacrifier ma vie
Je voudrais lui donner et mon sang et mes pleurs...
Obtiens-moi de goûter sur la rive étrangère
Le parfait abandon, ce doux fruit de l'amour.
Ô ma Sainte chérie ! bientôt, loin de la terre,
Obtiens-moi de voler près de toi sans retour...
(PN 3, Thérèse de Lisieux, 28 avril 1894)« J'ai pour sainte Cécile plus que de la dévotion : une véritable tendresse d'amie... Elle est ma sainte de prédilection, ma confidente intime... » - Thérèse de Lisieux
Aujourd'hui, 22 novembre, est fête de sainte Cécile(ou Cécile de Rome). Cécile serait morte martyre pour sa foi au IIe siècle ou début du IIIe siècle. Elle amena à la conversion beaucoup de personnes dont son propre mari Valérien qui respectera le voeu de virginité de cette dernière. Sainte Cécile est patronne des musiciens et musiciennes.
4 commentaires -
A mes Petits Frères du Ciel
Heureux petits Enfants, avec quelles tendresses
Le Roi des Cieux
Vous bénit autrefois et combla de caresses
Vos fronts glorieux !
De tous les Innocents vous étiez la figure
Et j'entrevois
Les biens que dans le Ciel vous donne sans mesure
Le Roi des rois.
Vous avez contemplé les immenses richesses
Du Paradis
Avant d'avoir connu nos amères tristesses
Chers petits Lys,
O Boutons parfumés ! moissonnés dès l'aurore
Par le Seigneur
Le doux Soleil d'Amour qui sut vous faire éclore
Ce fut son Coeur !...
Quels ineffables soins, quelle tendresse exquise
Et quel amour,
Vous prodigue avec joie notre Mère l'Eglise
Enfants d'un jour !...
Dans ses bras maternels, vous fûtes en prémices
Offerts à Dieu
Toute l'Eternité, vous ferez les délices
Du beau Ciel bleu.
Enfants, vous composez le virginal cortège
Du doux Agneau
Et vous pouvez redire, étonnant privilège
Un chant nouveau !
Vous êtes sans combats parvenus à la gloire
Des conquérants ;
Le Sauveur a pour vous remporté la victoire
Vainqueurs charmants !
On ne voit point briller de pierres précieuses
Dans vos cheveux
Seul le reflet doré de vos boucles soyeuses
Ravit les Cieux......
Les trésors des Elus, leurs palmes, leurs couronnes
Tout est à vous
Dans la Sainte Patrie, Enfants, vos riches trônes
Sont leurs genoux...
Ensemble vous jouez avec les petits anges
Près de l'Autel
Et vos chants enfantins, gracieuses phalanges
Charment le Ciel.
Le Bon Dieu vous apprend comment Il fait les roses
L'oiseau, les vents
Ici-bas nul génie ne sait autant de choses
Que vous, Enfants !...
Du firmament d'azur soulevant tous les voiles
Mystérieux
En vos petites mains vous prenez les étoiles
Aux mille feux.
En courant vous laissez une trace argentée
Souvent le soir
Quand je contemple au ciel la blanche voie lactée
Je crois vous voir......
Dans les bras de Marie après toutes vos fêtes
Vous accourez
Sous son voile étoilé cachant vos blondes têtes
Vous sommeillez.
Charmants petits Lutins, votre enfantine audace
Plait au Seigneur
Vous osez caresser son Adorable Face......
Quelle faveur !...
C'est vous que Le Seigneur me donna pour modèle
Saints Innocents
Je veux être ici-bas votre image fidèle
Petits Enfants.
Ah ! daignez m'obtenir les vertus de l'enfance.
Votre candeur,
Votre abandon parfait, votre aimable innocence
Charment mon coeur.
O Seigneur ! tu connais de mon âme exilée
Les voeux ardents
Je voudrais moissonner, beau Lys de la vallée
Des Lys brillants
Ces Boutons printaniers, je les cherche et les aime
Pour ton plaisir
Sur eux daigne verser la Rosée du Baptême
Viens les cueillir......
Oui, je veux augmenter la candide phalange
Des Innocents
Mes souffrances, mes joies, je les offre en échange
D'âmes d'Enfants.
Parmie ces Innocents, je réclame une place
Roi des Elus.
Comme eux, je veux au Ciel, baiser ta Douce Face
O mon Jésus !......
(Thérèse de Lisieux, décembre 1896)
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Une Eglise de petits
Les disciples s'approchèrent de Jésus et lui dirent : « Qui donc est le plus grand dans le Royaume des cieux ? » Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d'eux, et il déclara : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants, vous n'entrerez point dans le Royaume des cieux. Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, c'est celui-là qui est le plus grand dans le Royaume des cieux. Et celui qui accueillera un petit enfant comme celui-ci en mon nom, c'est moi qu'il accueille. (Matthieu 18, 1-5)
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Je sens que je vais entrer dans le repos... Mais je sens surtout que ma mission va commencer, ma mission de faire aimer le bon Dieu comme je l'aime, de donner ma petite voie aux âmes. Si le bon Dieu exauce mes désirs, mon Ciel se passera sur la terre jusqu'à la fin du monde. Oui, je veux passer mon Ciel à faire du bien sur la terre. Ce n'est pas impossible, puisqu'au sein même de la vision béatifique, les Anges veillent sur nous.
Je ne puis pas me faire une fête de jouir, je ne veux pas me reposer tant qu'il y aura des âmes à sauver... Mais lorsque l'Ange aura dit : « Le temps n'est plus ! » alors je me reposerai, je pourrai jouir, parce que le nombre des élus sera complet et que tous seront entrés dans la joie et dans le repos. Mon cœur tressaille à cette pensée... [Derniers entretiens, Le Carnet jaune, Thérèse de Lisieux, 17 juillet 1897]
Thérèse, tu avais compris comment se faire petit enfant devant Dieu, et ton désir est de nous le faire connaître. Aide-nous, par ta petite voie spirituelle, à demeurer toujours comme un petit enfant, et à aimer Dieu comme tu l'aime. Amen
... et Bonne fête Thérèse !
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NEUVAINE MIRACULEUSE À SAINTE THÉRÈSE DE LISIEUX
Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint Esprit,
je vous remercie pour toutes les faveurs et les
grâces dont vous avez enrichi votre servante
Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, pendant les
vingt-quatre années passées sur sur terre et,
par les mérites de cette Sainte, accordez-moi
la grâce qu'ardemment je désire (..........),
si elle est conforme à votre Sainte Volonté,
et pour le bien de mon âme.
Aidez ma foi et mon espérance, ô Sainte Thérèse,
réalisez encore une fois votre promesse de
passer votre Ciel à faire du bien sur la terre, en
permettant que je reçoive une rose comme
signe de la grâce que je désire obtenir.
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Récitez 24 "Gloire au Père" comme suit :
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit,
comme il était au commencement, maintenant
et toujours, pour les siècles des siècles. Amen
Après chacun des "Gloire au Père" récitez l'invocation
« Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, patronne des missions, priez pour nous. »
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