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Le 21 août dernier nous célébrions la fête du saint pape Pie X qu'on appelait « pape de l'eucharistie ». Voici quelles sont les circonstances qui amenèrent ce pape à réduire l'âge de la première communion à l'âge de raison :
Au début de son pontificat, en 1903, alors qu'il était devant le Saint Sacrement en matinée, le pape demanda à notre Seigneur ce qu'il devait faire puisque c'est lui, Jésus, qui l'avait placé sur le siège de saint Pierre. La réponse ne se fit pas attendre bien longtemps puisqu'il recevait, en après-midi, une femme qui avait demandé une audience avec lui. Elle entra avec son garçon de 5 ans pour discuter avec le pape. Elle dit au pape : « Mon fils veut absolument faire sa première communion et nous ne pouvons pas attendre 10 ans. » À cette époque, les enfants faisaient leur première communion vers l'âge de 13, 14 ou même 15 ans. Le pape se pencha vers le petit garçon et lui demanda s'il ne voulait pas faire sa première communion pour faire plaisir à sa mère. La réponse de l'enfant fut étonnante : « Je veux Jésus ! » Le pape réalisa que les enfants n'avaient pas besoin de traités théologiques compliqués pour comprendre que Jésus est présent dans l'eucharistie, ils le savent par la foi reçue à leur baptême. Ce qu'ils ont besoin de comprendre, c'est le geste qu'ils vont poser en communiant pour la toute première fois et toutes les autres fois par la suite. Ils vont recevoir Jésus, c'est ce qu'ils savent et croient sincèrement. Le saint pape Pie X réalisa que c'est par la prière des enfants et l'accessibilité au sacrement de l'eucharistie pour les enfants dès l'âge de raison, i.e. 6-7 ans, que de nombreuses grâces seront déversées sur l'Église entière. C'est l'apport important que ce saint pape Pie X donna à l'Église, et dont nous voyons les fruits encore aujourd'hui. Le pape Pie X insista beaucoup sur l'eucharistie et la communion quotidienne tout au long de son pontificat.
Cette jolie histoire me fait penser à ce qu'avait écrit ma petite soeur Thérèse dans le Manuscrit A, lorsqu'elle partage une circonstance d'avant son entrée au Carmel :
Avant de quitter le monde, le Bon Dieu me donna la consolation de contempler de près des âmes d'enfants ; étant la plus petite de la famille, je n'avais jamais eu ce bonheur. Voici les tristes circonstances qui me le procurèrent : Une pauvre femme, parente de notre bonne, mourut à la fleur de l'âge laissant 3 enfants tous petits ; pendant sa maladie nous prîmes à la maison les deux petites filles dont l'aînée n'avait pas 6 ans, je m'en occupait toute la journée et c'était un grand plaisir pour moi de voir avec quelle candeur elles croyaient tout ce que je leur disais. Il faut que le Saint Baptême dépose dans les âmes un germe bien profond des vertus théologales puisque dès l'enfance elles se montrent déjà et que l'espérance des biens futurs suffit pour faire accepter des sacrifices. Lorsque je voulais voir mes deux petites filles bien conciliantes l'une pour l'autre, au lieu de promettre des jouets et des bonbons à celle qui céderait à sa soeur, je leur parlais des récompenses éternelles que le petit Jésus donnerait dans le Ciel aux petits enfants sages ; l'aînée, dont la raison commençait à se développer, me regardait avec des yeux brillants de joie, me faisait mille questions charmantes sur le petit Jésus et son beau Ciel et me promettait avec enthousiasme de toujours céder à sa soeur, et disait que jamais de sa vie elle n'oublierait ce que lui avait dit « la grande demoiselle », car c'est ainsi qu'elle m'appelait... En voyant de près ces âmes innocentes, j'ai compris quel malheur c'était de ne pas bien les former dès leur éveil, alors qu'elles ressemblent à une cire molle sur laquelle on peut déposer l'empreinte des vertus mais aussi celle du mal... j'ai compris ce qu'a dit Jésus en l'Evangile : Qu'il vaudrait mieux être jeté à la mer que de scandaliser un seul de ces petits enfants. Ah! que d'âmes arriveraient à la sainteté, si elles étaient bien dirigées. (Manuscrit A, 52v-53r)
Jésus accueille des enfants
Des gens lui amenaient des enfants pour qu'il les touche, mais les disciples les rabrouèrent. En voyant cela, Jésus s'indigna et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui sont comme eux. En vérité je vous le déclare, qui n'accueille pas le royaume de Dieu comme un enfant n'y entrera pas. » Et il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains. (Mc 10, 13-16)
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Mon Chant d'Aujourd'hui
Ma vie n'est qu'un instant, une heure passagère
Ma vie n'est qu'un jour qui m'échappe et qui fuit
Tu le sais, ô mon Dieu ! pour t'aimer sur la terre
Je n'ai rien qu'aujourd'hui !...
Oh ! je t'aime, Jésus ! Vers toi mon âme aspire
Pour un jour seulement reste mon doux appui.
Viens régner dans mon coeur, donne-moi ton sourire
Rien que pour aujourd'hui !
Que m'importe, Seigneur, si l'avenir est sombre !
Te prier pour demain, oh non, je ne le puis !...
Conserve mon coeur pur, couvre-moi de ton ombre
Rien que pour aujourd'hui.
Si je songe à demain, je crains mon inconstance
Je sens naître en mon coeur la tristesse et l'ennui.
Mais je veux bien, mon Dieu, l'épreuve, la souffrance
Rien que pour aujourd'hui.
Je dois te voir bientôt sur la rive éternelle
O Pilote Divin ! dont la main me conduit.
Sur les flots orageux guide en paix ma nacelle
Rien que pour aujourd'hui.
Ah ! laisse-moi, Seigneur, me cacher en ta Face
Là je n'entendrai plus du monde le vain bruit.
Donne-moi ton amour, conserve-moi ta grâce
Rien que pour aujourd'hui.
Près de ton Coeur divin, j'oublie tout ce qui passe
Je ne redoute plus les craintes de la nuit
Ah ! donne-moi, Jésus, dans ce Coeur une place
Rien que pour aujourd'hui.
Pain Vivant, Pain du Ciel, divine Eucharistie
O Mystère sacré ! que l'Amour a produit...
Viens habiter mon coeur, Jésus, ma blanche Hostie
Rien que pour aujourd'hui.
Daigne m'unir à toi, Vigne Sainte et sacrée
Et mon faible rameau te donnera son fruit
Et je pourrai t'offrir une grappe dorée
Rien que pour aujourd'hui.
Cette grappe d'amour, dont les grains sont des âmes
Je n'ai pour la former que ce jour qui s'enfuit
Ah ! donne-moi, Jésus, d'un Apôtre les flammes
Rien que pour aujourd'hui.
O Vierge Immaculée ! C'est toi ma Douce Étoile
Qui me donnes Jésus et qui m'unis à Lui.
O Mère ! Laisse-moi reposer sous ton voile
Rien que pour aujourd'hui.
Mon Saint Ange gardien, couvre-moi de ton aile
Éclaire de tes feux la route que je suis
Viens diriger mes pas... aide-moi, je t'appelle
Rien que pour aujourd'hui.
Seigneur, je veux te voir, sans voile, sans nuage,
Mais encore exilée, loin de toi, je languis
Qu'il ne me soit caché, ton aimable visage
Rien que pour aujourd'hui.
Je volerai bientôt, pour dire tes louanges
Quand le jour sans couchant sur mon âme aura lui
Alors je chanterai sur la lyre des Anges
L'Éternel Aujourd'hui !...
(Thérèse de l'Enfant-Jésus, le 1er juin 1894)
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La Vierge Marie, immaculée, pure de tout péché dès sa conception et tout au long de sa vie, n'a point connu la corruption à cause du péché, est entré dans le ciel au terme de sa vie mortelle avec son âme et son corps glorifié.
Définition du dogme de l'Assomption de la Vierge Marie : L'Immaculée, Mère de Dieu, Marie toujours Vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée en corps et en âme à la gloire céleste. (par le pape Pie XII, le 1er novembre 1950)
Enseigne-nous, ô Marie, toi notre Mère, à toujours faire confiance en la Miséricorde infinie de Dieu, en la Rédemption par Jésus Christ notre Seigneur, ton fils conçu par l'Esprit. Garde notre espérance, protège-nous des occasions de péché, conduis-nous vers ton fils, Jésus Christ, et vers le Royaume où nous pourrons jouir des biens célestes dans la gloire de Dieu. Là nous chanterons les Miséricordes de Dieu pour l'éternité. Amen
C'est à vous, ma Mère chérie, à vous qui êtes deux fois ma Mère, que je viens confier l'histoire de mon âme ... Le jour où vous m'avez demandé de le faire, il me semblait que cela dissiperait mon coeur en l'occupant de lui-même, mais depuis Jésus m'a fait sentir qu'en obéissant simplement je lui serais agréable·; d'ailleurs je ne vais faire qu'une seule chose·: Commencer à chanter ce que je dois redire éternellement ·«Les Miséricordes du Seigneur!!!»..." ("Histoire printanière d'une petite fleur blanche", dédiée à la Révérende mère Agnès de Jésus, par Thérèse de Lisieux)
MAGNIFICAT
Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s'est penché sur son humble servante ;
désormais, tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Son amour s'étend d'âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras,
il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes,
il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël, son serviteur,
il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d'Abraham et de sa race à jamais.
Bonne fête de l'Assomption de la Vierge Marie !
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